La quatrième dimension
Je deviens parano, tout mes sens sont en éveil et j'arrive même à croire à la grande conspiration. Non, je ne me suis pas reconvertie dans l'espionnage d'état, oui, je fume pas mal en ce moment. Attendez, je sors mon miroir de poche et épie le second plan... hum hum. Mes mains tremblent et je n'ose plus regarder mon portable, je crains la lumière bleue, le message sur le répondeur, le texto d'insultes et de menaces. Qu'est ce qui se passe? Que m'arrive t-il? En étions nous réduit à l'état de bêtes sauvages? Nos vibrations étaient devenues pourries. La réponse remonte il y a à quelques semaines et je me demande ce qu'il m'a prit. Etait ce un manque de jugeotte de ma part, une terrible farce dont j'étais la proie, un vaudeville bidon de la part du destin? Que sais-je. Je me prends la tête et je n'ai même pas l'allure d'un penseur à la Rondin, plutôt d'une torturée à la Munch. Mon cri répercute un echo vide et se méle à la tonalité de la ligne morte. Le robinet parle, j'ai peur. Le décors devient flou se transformant en toile tâchée de mauvais maître, un brouillon de bitures. Je tente de rattraper le présent, armée de mon pinceau de mauvaise qualité et je donne à nouveau aux formes, des contours réels. Si la course est laborieuse, j'arriverais à sa fin, triomphant sur les mauvaises passes et sûrement en proie à un essouflement bien mérité. Et si je trébuche, sachez que ça sera avec dignité que je me reléverais (ou alors je me vautre lamentablement comme une grosse tâche et je reste comme ça à compter les étoiles mais ne parlons pas de choses qui fâchent). Comment on dit au fait? Ha oui, un manque d'estime pour sa personne ou alors l'erreur est humaine, au choix.