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Reflexions existentielles
4 octobre 2005

Sans titre approprié

D'habitude les discussions me font du bien, me remettent du baume au coeur. Je ne touche plus le fond, je suis carrément enterrée dessous. Cette vieille sensation de n'être rien, absolument, rien, juste une particule volage parmis des tas d'autres particules. Nous tournons les uns autour des autres, et on reste seul. Demain, le départ. Un nouveau départ? Je sais qu'il faut que je prenne des décisions, des décisions mentales, me reprendre en main quoi. Ce soir, je toucherais le fond et je m'endormirais dans un sommeil factice afin de retrouver mon esclavagisme quotidien. Ne pas réfléchir, ne pas penser, juste agir. Je me sens comprise mais moi-même ne me comprend pas. Qu'est ce qu'en ce vaste monde pourrait me redonner l'envie de vivre, de me battre? Je ne vois que du brouillard. Relativiser est un mot qui ressort si souvent que je n'en comprend plus le sens. Relativiser de quoi? Lier cette chose qu'est la dépression avec un passé quelconque, un manque d'estime, un manque de confiance, un surplus de tristesse et de solitude, la guerre, la  famine, des amours impossibles? Je suis une loque, je n'arrive même pas à te sourire, tu partiras triste de me savoir dans cet état et bien que tu as déja tes propres problèmes, je rajouterais une couche, malgré moi. Est ce tant l'envie de gâcher des moments à deux (je ne suis ni l'un ni l'autre) par pure méchanceté ou jalousie? Ou est ce le fait que je vis avec l'idée qu'on ne peut remonter à la surface qu'en ayant touché le fond? On descend, on remonte, on redescend et on re-remonte, seulement la descente est à chaque fois plus longue et plus difficile, la remontée invisible. Posez moi un bouquin écrit en japonais, ça me fait le même effet, pas de début, pas de fin, ni sens aucun. Je n'ai plus une once de motivation, me traîner dans cette maison si grande est déja en soit, pénible. Aller me coucher tout en sachant que demain, je me réveillerais me torture. J'aimerais tant me plonger dans un coma infini, ne plus jamais en ressortir. Laissez moi, posée là où je suis, partez vivre vos derniers instants, je n'ai pas ma place ce soir, nul part.

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