Ce soir, j'en finis toujours à toi, pourtant....

Plus le temps passe et moins les actes ont de sens: qu'est ce que j'attends? Qu'est ce qui me motive à me lever ce matin? Il fût un temps où j'avais des valeurs, des envies, des idées trés précises de comment mener mon existence. Aujourd'hui, que me reste t-il? Plus grand chose ou alors ce qu'on appelle des fantasmes, des rêves et encore. J'avais cette merveilleuse capacité, ce don -devrais je dire- de voir le futur. Je n'avais que 16/17 ans et pourtant les choses étaient claires, mon parcours, bien que tortureux (toujours mon fond masochiste), étaient tout traçé. J'avais la force de vivre, toute la jeunesse pour moi et le bonheur à porté de main. J'étais invincible! Le pouvoir que l'on a quand on est amoureux est incroyable, enfin pour ma part, je pouvais déplacer des montagnes; il suffisait de vouloir pour avoir. Jamais cette idée de "galère" ne m'aura quittée des moments de joies comme de peine. Pour les uns, il me paraissaient évident que la facilité n'existait pas ou alors elle ne m'intéressait pas car je voulais toujours être fière de mes acquis (goutte de sueur au front). Pour les autres, ils n'étaient qu'une fois de plus la preuve que j'étais une damnée, une "née sous la mauvaise étoile" et que jamais je n'aurais un moment de répit. Et quand j'eus le plus gros chagrin de ma courte existence, tout s'écroula, plus rien n'avait de sens. Je suis devenue folle, du moins c'était des passages, chronique. Depuis ce temps là, ma folie, tout comme ma peine se sont effacées, heureusement, on n'oublie pas, on pleure parfois ou on rit aussi parce qu'il ne reste pas que des choses tristes. Donc, je peux dire que j'ai vécu l'amour avec un grand A, j'ai connu celui qui allait être l'homme de mes 17 à mes 18 ans et j'en suis fière. A mes yeux, il était mon ami, mon amant, mon bébé, mon grand frére et le plus bel ange qui est monté là haut.